News & events - Keyword : Cell plasticity

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Hydre avec Zic4 réduit

Comment transformer un tentacule en pied

Humains, animaux, végétaux: tous les organismes multicellulaires sont constitués de cellules spécialisées dites différenciées. Ainsi, les cellules qui composent l’épiderme n’ont pas la même identité - ni la même fonction - que celles qui tapissent le système digestif, par exemple. Cependant, les mécanismes permettant à ces cellules de maintenir leur identité sont encore mal connus.

En travaillant sur l’hydre, l’équipe de la Pre Brigitte Galliot de l’Université de Genève, en collaboration avec l’Institut Friedrich Miescher pour la Recherche Biomédicale (FMI) de Bâle, en a découvert l’un des régulateurs clés: le facteur de transcription Zic4. Après avoir réduit son expression, les chercheurs/euses ont constaté que les cellules de tentacules de l’hydre changeaient d’identité et se transformaient en cellules de pieds, formant dans la tête de l’animal des pieds fonctionnels. Ces résultats sont à découvrir dans le journal Science Advances.

Cellules de cancer du sein dans un tissu osseux

Cancer du sein: pourquoi les métastases gagnent les os

Lorsque des cellules cancéreuses se détachent d’une tumeur primaire pour migrer vers d’autres organes, on parle de «cancer métastatique». Les organes touchés par ces métastases dépendent toutefois en partie de leur tissu d’origine. Dans le cas d’un cancer du sein, elles se forment en général au niveau des os.

En cherchant à identifier ce qui détermine les organes atteints par les métastases, l’équipe du Pr Didier Picard de l’Université de Genève, en collaboration avec des chercheurs de l’ETH Zurich, a identifié une protéine impliquée dans ce phénomène. Cette découverte pourrait favoriser le développement d’approches thérapeutiques pour supprimer les métastases. Ces travaux sont à lire dans la revue Nature Communications.

Génétique des cellules du pancréas

Sonder l’origine et l’identité
des cellules endocrines du pancréas

Le pancréas joue un rôle-clé dans la régulation du métabolisme. Lorsque certaines de ses cellules – les cellules bêta – ne produisent plus suffisamment d’insuline, le taux de sucre augmente dangereusement dans le sang (hyperglycémie) et le diabète apparaît.

Après avoir découvert que d’autres cellules pancréatiques différenciées, ou «spécialisées», peuvent s’adapter et compenser en partie ce manque d’insuline (voir communiqué de presse), l’équipe du Prof. Pedro Herrera de l’Université de Genèvede démontre que les cellules souches dont sont issues les cellules bêta sont présentes uniquement pendant le développement embryonnaire. Cette découverte met un terme à une longue controverse concernant l’existence hypothétique de cellules souches pancréatiques adultes pouvant engendrer de nouvelles cellules différenciées, productrices d’hormones, après la naissance. Les scientifiques ont également défini précisément l’identité génétique des cellules endocrines pancréatiques. Un outil prometteur pour la production de cellules à insuline de remplacement. Ces résultats sont à lire dans Cell Reports et Nature Communications.

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Prix Albert Renold à Pedro Herrera

Pedro Herrera reçoit le prestigieux Prix Albert Renold 2021 décerné par l’EASD

Portrait de Pedro Herrera

Pr Pedro L. Herrera, du Département de Médecine Génétique et Développement de la Faculté de Médecine de l’UNIGE, membre d’iGE3, remporte le prestigieux Prix Albert Renold 2021 décerné par la European Association for the Study of Diabetes (EASD). Le Prix Albert Renold récompense chaque année les avancées exceptionnelles dans la recherche sur l’histopathologie, la pathogenèse, la prévention et le traitement des complications du diabète.

Spécialiste du développement du pancréas, Pedro Herrera a montré que la capacité d’adaptation de nos cellules est bien plus grande qu’on ne le pensait. Il a ainsi révolutionné la compréhension de la biologie cellulaire du pancréas, notamment les mécanismes de plasticité cellulaire qui pourraient se déclencher lors d’un diabète, ou de nombreuses autres maladies dégénératives. Nous adressons toutes nos félicitations à Pedro Herrera pour cette distinction.

Cellule neuronale et horloge

Cerveau: les cellules souches ont bonne mémoire

Le cortex cérébral constitue le centre de contrôle de nos pensées et actions, et, au cours de la phase embryonnaire, des dizaines de types de neurones aux fonctions distinctes s’assemblent pour former les circuits permettant ces fonctions. Ces neurones naissent à partir de cellules souches progénitrices, qui les produisent l’un après l’autre et dans un ordre très précis.

Alors que les manuels de neurosciences établissent le caractère irréversible de ce processus de spécialisation, des chercheurs du groupe du Prof. Denis Jabaudon de l'Université de Genève apportent aujourd’hui la preuve du contraire. En effet, lorsque chez la souris on transplante des cellules progénitrices dans un embryon jeune, elles rajeunissent et récupèrent leurs compétences passées. Ces résultats sont à découvrir dans la revue Nature. Ils modifient en profondeur notre compréhension de la construction cérébrale en révélant une plasticité cellulaire insoupçonnée. A terme, ils ouvrent de nouvelles perspectives pour la régénération de circuits corticaux endommagés.

Pseudo-îlots de cellules alpha humaines

Les cellules humaines peuvent aussi changer de métier

Les manuels de biologie nous apprennent que les cellules, une fois différenciées, restent figées dans l’identité qu’elles ont acquise.

En incitant des cellules pancréatiques humaines non productrices d’insuline à modifier leur fonction pour fabriquer cette hormone de manière durable, des chercheurs du groupe du Prof. Pedro Herrera de l’Université de Genève démontrent pour la première fois que la capacité d’adaptation de nos cellules est bien plus grande qu’on ne le pensait. De plus, cette plasticité ne serait pas une exclusivité des cellules du pancréas humain. Une véritable révolution pour la biologie cellulaire, à découvrir dans la revue Nature. Ce type de conversion cellulaire pourrait compenser la perte ou la dysfonction des cellules produisant naturellement l’insuline, lors d’un diabète.

Ilot pancréatique de souris

Des cellules changent de métier pour contrer le diabète

Le diabète est caractérisé par une hyperglycémie persistante qui apparaît lorsque certaines cellules du pancréas – les cellules β – sont détruites ou ne sont plus capables de sécréter de l’insuline.

Le groupe du Prof. Pedro Herrera de l’Université de Genève est parvenu à montrer comment une partie des cellules α et δ du pancréas, qui produisent habituellement d’autres hormones, peuvent prendre le relais des cellules β endommagées en se mettant à produire de l’insuline. En observant comment ces cellules parviennent à modifier leur fonction en changeant partiellement d’identité, les chercheurs ont découvert un phénomène de plasticité cellulaire inconnu jusqu’ici. Au-delà du pancréas, cela pourrait concerner bon nombre de nos cellules. Ces résultats, à découvrir dans Nature Cell Biology, permettent d’envisager des stratégies thérapeutiques entièrement nouvelles qui feraient appel aux capacités régénératrices du corps.